Une Histoire riche…

Cinq générations de directeurs, toujours propriétaires du Rosey, n’ont eu de cesse d’améliorer en permanence cet outil de travail unique au service de l’éducation internationale.

 

Ses anciens élèves ont construit une association puissante et efficace qui compte parmi ses membres des personnalités de tous horizons, dont plusieurs ont marqué l’histoire du XXe siècle.

 

En dépit de son attachement à ses traditions, à sa discipline et à une éducation classique, Le Rosey a toujours été imaginatif, à l’avant-garde de bien des développements pédagogiques, notamment en matière d’enseignement des langues, de culture bilingue, de développement personnel, d’intégration des sports et des arts dans la vie quotidienne, de stimulation de la motivation, de la place des valeurs dans l’éducation…

  1. Paul Carnal

    Paul Carnal

    Le Rosey est un ancien domaine seigneurial qui date du haut Moyen-Âge. Baronnie aimable, il a connu des épisodes parfois sanglants, et comme tout château, il abrite son fantôme, la Dame Blanche.

     

    Paul Carnal et son beau-frère Dedie, instituteurs jurassiens, rêvent de fuir le Kulturkampf bernois et d’ouvrir une école sous les climats plus cléments du Léman. L’aventure commence par l’achat du domaine du Rosey. Quelques hectares auraient suffi mais Carnal voit grand, s’endette et achète le domaine de 25 hectares. Sans cette détermination et cette confiance en l’avenir, jamais Le Rosey n’aurait pu ainsi grandir au cours des XXème et XXIème siècles.

     

    Ce premier Rosey offre une culture générale, du commerce, des langues. Il compte 3 élèves à son démarrage !

  2. Henri Carnal and family

    Henri Carnal

    Henri, le fils de Paul, épouse Marguerite, une jeune Américaine fortunée de Boston qui apporte au Rosey son énergie, son esprit brillant et attire en Suisse de nombreuses grandes familles étasuniennes.

     

    En pleine guerre, en 1916, Henri décide de passer l’hiver à Gstaad pour fuir la tristesse de la mauvaise saison lémanique.  Son père est interloqué et les professeurs estiment la décision insensée ; que serait Le Rosey d’aujourd’hui sans son hiver mythique ?

  3. Champions nationaux

    Au cœur d’une Europe qui se déchire, le havre de paix helvétique attire des enfants issus des différents pays belligérants. Le Rosey est déjà un lieu où chacun respecte les différentes origines, langues et cultures.

     

    Grandir en intelligence, goûter à la compétition, construire l’esprit d’équipe : l’ambition « mens sana in corpore sano », antique exigence oblige Le Rosey à construire des espaces et dédier du temps consacré aux sports. En 1923, Le Rosey est champion suisse de hockey sur glace.

  4. École pour la vie

    Naissance de l’Old Rosey Association, de la BORA, puis de l’AIAR.

     

    En 1922, le fondateur, Jean de Thiers, écrit à tous les Anciens : « nous sommes une vaste famille qui vous tend les bras et vous devez tous, vieux Roséens, vous y jeter ». En 1955, Freddy Hoffann rappelle à ses troupes : « Roséens, nous l’étions, Roséens, nous le resterons ». En 1964, Olivier Le Bas lance l’Association moderne qui manifeste depuis une vitalité extraordinaire et crée un réseau amical puissant. Au-delà des frontières, des langues et des cultures, la fidélité des Roséens fonde la volonté du Rosey d’être une « École pour la vie » avec sa « Worldwide Family » forte de plus de 6’000 membres.

  5. Deuxième guerre mondiale

    Entre-deux guerres : Le Rosey devient « l’école des rois, reine des écoles », Fleuron des écoles suisses, des familles puissantes du monde entier y envoient leurs fils. Ce seront des années d’expansion et de modernisation exceptionnelles.

     

    Deuxième guerre mondiale : Le Rosey compte une demi-douzaine de ressortissants des pays belligérants qui ne permettent pas d’équilibrer les comptes. Carnal résiste : il garde ses professeurs avec un demi-salaire, cultive des légumes sur les terrains de sport, abat des arbres pour chauffer le château. Tous ces sacrifices au service d’une certitude : la guerre aura une fin et Le Rosey sera prêt à poursuivre sa mission. En automne 1944, Le Rosey est à nouveau quasi plein, prêt aux défis de l’après-guerre.

  6. La Combe

    La guerre a marqué la fin d’une période où l’on pensait l’avenir grâce à la fortune de la famille. Un nouveau jeune directeur, Louis Johannot doit maintenir l’esprit roséen et marquer un virage dans le domaine de l’enseignement et de la préparation aux études universitaires. Il faut engager de nouveaux professeurs, étoffer les programmes, construire des salles de classes, des laboratoires, une bibliothèque, une salle d’études, à Rolle comme à Gstaad.

     

    La fin des années 60 marque une rupture sociétale d’avec le monde d’après-guerre ; c’est une ère nouvelle, où les femmes vont prendre une place éminente : elles entrent au Rosey en 1967 après 87 ans de monopole masculin. La Combe, l’école sœur voisine, rejoint Le Rosey : tout le monde finit par l’accepter : l’avenir de l’éducation passe par les écoles mixtes.

  7. Louis Johannot and Helen Schaub, 3rd generation of owner-directors of Le Rosey

    Louis Johannot et Helen Schaub

    Louis Johannot développe pour ses élèves venus du monde entier un projet empreint des valeurs suisses : discipline, obéissance, sens de l’effort sublimé, esprit de compétition encouragé, organisation minutieuse de concours et grands jeux à travers toute la Suisse. L’organisation du Rosey, la structure de sa direction sont calquées sur un système militaire. En 1966, l’équipe d’aviron est championne suisse en battant à Berne des rameurs quasi-professionnels.

     

    1968, la révolte, la drogue, la liberté, la jeunesse secoue le carcan de la tradition et réclame du pouvoir. Au Rosey, la contestation secoue l’institution et son directeur-colonel concède des réformes.

  8. Anne and Philippe Gudin

    Anne et Philippe Gudin

    Anne et Philippe Gudin, tout jeunes directeurs, développent un nouveau concept d’une école pour la vie qui illustre la volonté de développer les caractères autant que les esprits, la solidarité autant que les talents. Et comme la devise du Rosey devient « Actis Virtus » (seuls les actes montrent ce que l’on veut), ils modernisent toute l’infrastructure : l’école est un lieu de vie : on crée des salons, un café ; on multiplie les halles et terrains de sports ; on ouvre de nouvelles maisons munies de labos, de salles de musique, de classes lumineuses et on modernise les chambres ; on étend les jardins.

     

    Les défis : les Roséens partent à l’assaut des montagnes à le recherche de nouveaux défis et d’expéditions ; ils grimpent des 4’000 mètres, montent à Gstaad en vélo et traversent le lac.

  9. Actis Virtus

    Lieu paisible et neutre, la Suisse est un îlot de sérénité dans un monde agité ; les valeurs suisses évoluent : l’ouverture d’esprit, le sens du compromis, l’amour du travail bien fait, le sens de l’accueil sont privilégiés. L’antagonisme études en français ou en anglais est remplacé par un bilinguisme intégral.

     

    La solidarité avec les plus démunis prend un nouvel élan avec la création du Charity Committee et la construction sur un long terme de Rosey-Abantara au Mali qui démarre avec quelques dizaines d’élèves pour en compter aujourd’hui à 1’800

     

    Devenir pleinement soi-même, multiplier les activités pour découvrir tous ses talents et développer sa créativité. Le credo de Philippe Gudin prend une dimension nouvelle avec le Paul & Henri Carnal Hall, bâtiment futuriste consacré aux arts et à la culture. Une salle de concert accueille les orchestres les plus fabuleux : Le Rosey devient un vrai lieu de culture.

  10. Christophe Gudin

    Peu après la prise de fonction de la 5ème génération de directeur, Christophe Gudin affronte la crise du covid qui force à repenser les modèles éducatifs, permet d’en expérimenter les limites et les atouts et rappellent le rôle crucial des relations humaines et du vivre ensemble d’un internat. 2021 est le premier hiver depuis 1916 que Le Rosey ne passe pas intégralement à Gstaad.

     

    D’outils remarquables à une dépendance inquiétante, les écrans jouent un rôle croissant chez les Roséens avant une inflexion importante : les téléphones sont bannis au quotidien hors des chambres et leur utilisation est de plus en plus ciblée pour développer les relations humaines qui font la force du Rosey.

     

    Développement important d’activités technologiques : lancement d’un satellite roséen,  conférences, voyages et expériences scientifiques développent l’esprit scientifique  chez les Roséens

  11. Une nouvelle ère

    φlo et le projet campus GML de Gstaad : les espaces d’enseignements entrent dans une nouvelle ère de collaboration, de flexibilité et de créativité. L’entrepreneuriat devient un fil rouge de cette créativité alors que des laboratoires dignes d’universités et un Tech Lab en avance sur son époque permettent des applications concrètes.

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